Aux États-Unis, comme je l'ai déjà dit, les capacités classiques sont venues compléter les forces nucléaires dans la triade stratégique de dissuasion : l'idée est bien d'instaurer une complémentarité. Plus largement, la place du nucléaire se réduisant fortement dans la stratégie américaine, l'effort principal porte sur l'entretien d'un appareil militaire classique qui, même en période de restrictions budgétaires, doit rester le meilleur et capable de faire face à tous les adversaires concevables. Les forces spéciales sont également de plus en plus utilisées. La recherche sur les armements conventionnels demeure donc extrêmement développée, le nucléaire restant de plus en plus cantonné à la protection des intérêts vitaux dans les circonstances extrêmes.
Quant au sommet de l'OTAN, il n'apparaît pas dans le débat stratégique américain : l'Europe et l'OTAN sont des sujets de moins en moins centraux pour les États-Unis. Parmi les thèmes qui pourraient être mis en avant à cette occasion, je citerai surtout la question de la cybersécurité, nouvelle obsession à Washington.