Nous avons tous la volonté de respecter le devoir de mémoire s'agissant de la Grande Guerre. Les cérémonies préparées par le ministère des Anciens combattants pour les quatre ans à venir attestent d'ailleurs de ce souci. Mais j'ai du mal à comprendre ce que viendrait faire le Parlement dans le règlement d'un conflit local. Je pourrais l'admettre si cette voie avait changé de nom, mais la Voie sacrée est reconnue par tous. Qu'elle soit nationale ou départementale, cela a-t-il une quelconque importance au regard du devoir de mémoire que nous devons à nos Poilus ?
L'adoption d'une telle proposition contribuerait à la dévalorisation du Parlement. Le règlement de ce conflit devrait plutôt être trouvé par le dialogue ; et si ce n'est pas possible, est-il au fond si important que le mot : « nationale » soit associé à l'expression « Voie sacrée » ? Devons-nous vraiment faire nôtre la ligne défendue par certains élus contre d'autres ?
Pour nous, le fond du problème n'est pas là. L'intérêt de la Voie sacrée est de rappeler ce qu'a été Verdun, ses centaines de milliers de morts et le courage dont ont fait preuve les combattants.
Ce qui me choque, c'est l'utilisation du Parlement pour régler un conflit local. Quant au devoir de mémoire, il ne peut évidemment faire l'objet d'aucune polémique.