L'économie est un rapport de force mettant aux prises des actionnaires, des salariés et des clients ; dans ce cadre, l'État peut avoir un rôle à jouer, comme le législateur l'a déjà montré lors du vote de la loi du 17 janvier 2002 de modernisation sociale qui impose des obligations de réindustrialisation aux groupes délocalisant une partie de leur activité ou quittant un territoire. Ce texte épouse la même philosophie et s'inscrit dans la révolution sociale-démocrate que nous vivons, dans laquelle les partenaires sociaux sont associés aux décisions et où le rapport de force entre les entreprises et les salariés doit être rééquilibré.
À Florange, la menace d'une nationalisation temporaire a permis d'obtenir un volet social – qui s'est soldé par l'absence de tout licenciement – et un engagement d'investissement de 180 millions d'euros du groupe Arcelor-Mittal – montant qui pourrait être dépassé.
L'économie française est ouverte sur l'extérieur et nos partenaires le sont aussi : l'Allemagne envisage ainsi de créer un salaire minimum. Pour les salariés et sans compromettre l'avenir des entreprises, essayons de tendre vers le mieux et non pas vers le moins.