Intervention de Vicente Gonzales Loscertales

Réunion du 12 février 2014 à 16h45
Mission d'information sur la candidature de la france à l'exposition universelle de 2025

Vicente Gonzales Loscertales, secrétaire général du Bureau international des expositions, BIE :

En réalité, ces règles ont été modifiées et ce fut une catastrophe. La France souhaitant organiser une exposition en 1989 pour le Bicentenaire de la Révolution, il fallait amender la convention, ce qui nécessitait un vote des deux tiers de l'assemblée générale, mais aussi un processus de ratification par les quatre cinquièmes des États membres. Grâce à une campagne formidable de la France, trois lignes ont été introduites dans notre convention selon lesquelles le délai de dix ans pouvait être modifié par un simple vote des deux tiers de l'assemblée générale. À partir de là, il a été possible d'organiser des expositions à tout moment : il y en eut ainsi en 1982, 1984, 1985, 1986, 1988… Cette prolifération d'expositions a été préjudiciable aux expositions et aux États qui se sont retrouvés obligés d'y participer.

Ces considérations nous ramènent à la nécessité d'un consensus politique. La différence de vue entre le Président de la République et le maire de Paris de l'époque a conduit à l'annulation du projet. Mais aujourd'hui, peu de gens s'en souviennent et il y a peu de chance que cela soit retenu contre la France… Plus près de nous, l'exposition de 2004, voulue par la gauche plurielle, a été annulée par le Premier ministre Raffarin, sur la base d'un rapport d'expertise. L'État a donc dû verser des indemnités au BIE et aux États membres qui avaient commencé les préparatifs. Mais vous savez, nos délégués changent tous les trois ou quatre ans, et moi je vous promets de ne rien dire…

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