Intervention de Vicente Gonzales Loscertales

Réunion du 12 février 2014 à 16h45
Mission d'information sur la candidature de la france à l'exposition universelle de 2025

Vicente Gonzales Loscertales, secrétaire général du Bureau international des expositions, BIE :

J'ai été déçu par l'utilisation de certaines infrastructures créées pour l'exposition de Séville. Sur les 214 hectares du site, 40 ont été transformés en parc scientifique et technologique, qui est aujourd'hui le troisième de ce type en Espagne. Par contre, le reste des pavillons a été abandonné ou détruit, faute d'implication des autorités locales et nationales – je pense notamment aux oeuvres du fantastique programme d'art urbain.

À Montréal, les îles créées sur le fleuve Saint-Laurent pour l'exposition de 1967 n'ont pas été réutilisées pendant pratiquement vingt ans.

Par contre, à Shanghai, les Chinois envisagent de donner au site des fonctions différentes – des hôtels sont en construction, certains pavillons sont réutilisés.

Il est primordial d'anticiper l'après-expo afin de s'assurer que toutes les créations seront intégrées, réutilisables rapidement, ce qui nécessite de nommer une entité responsable de l'après-exposition. C'est un devoir : il faut investir dans des infrastructures durables, conçues pour être réutilisées. Sur ce sujet, une étudiante parisienne en architecture a parlé dans sa thèse d'une architecture évolutive. Cette idée d'adaptation rapide est extrêmement importante.

L'irresponsabilité financière n'est pas permise dans notre domaine. Le succès d'une expo, c'est l'après-expo !

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