Intervention de Franck Riester

Séance en hémicycle du 31 octobre 2012 à 10h00
Projet de loi de finances pour 2013 — Médias livre et industries culturelles

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFranck Riester :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, l'examen en séance publique des crédits de la mission « Médias, livres et industries culturelles » est l'occasion de rappeler à notre assemblée les engagements pris, il y a quelques mois seulement, par François Hollande, au sujet d'une politique qui ne concerne pas seulement les milieux culturels, car la culture et les industries culturelles et de médias, qui représentent presque 4 % de l'emploi et du PIB de notre pays, sont l'investissement d'avenir par excellence à l'heure de l'économie de l'immatériel.

Le 19 janvier dernier, à Nantes, François Hollande le déclarait haut et fort en présence de son futur Premier ministre et de vous-même madame la ministre : « Le budget de la Culture sera sanctuarisé pour tout le quinquennat ». Aujourd'hui, cet engagement de campagne, comme de nombreuses autres promesses, vole en éclat dès le premier budget préparé par votre majorité. En effet, madame la ministre, dès 2013, le budget nominal de votre ministère diminuera de plus de 2 % par rapport à 2012, réduction de crédits qu'aggravera l'érosion monétaire. Ainsi, non seulement la culture n'est pas, contrairement à ce qui avait été annoncé, une priorité de la nouvelle majorité, mais elle fait partie des secteurs les plus durement touchés par la baisse des crédits d'intervention.

Alors, vous ne cessez de renvoyer l'opposition à son bilan. Eh bien, justement, qu'en est-il ? En cinq ans, Nicolas Sarkozy a fait progresser de plus de 20 % le budget du ministère de la culture et de la communication, le montant total de ses missions passant de 6,9 à 8,3 milliards d'euros.

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