Abandonnant très probablement ses rêves les plus fous d'un audiovisuel public opulent, oubliant les mots et les espoirs de la députée, vous nous présentez, madame la ministre, le budget « Médias » le plus sinistre que l'on ait vu depuis bien des années. Il enregistre en effet une baisse brutale de 5,2 % alors que vous aviez trouvé dans nos cartons, Franck Riester l'a rappelé, une augmentation moyenne de la ressource publique de 2,2 % sur la période 2011-2015.
Ce n'est pas rien, ce que vous envisagez. Vous réduisez en effet la ressource publique globale de France Télévisions de plus de 85 millions d'euros à la faveur d'un tour de passe-passe qui consiste à accroître le produit de la contribution à l'audiovisuel public de 109 millions – grâce à une augmentation de la redevance de deux fois deux euros –, mais en réduisant de 196 millions la subvention destinée à compenser la suppression de la publicité en soirée.