Mais je veux évoquer ici, dans le cadre de notre discussion générale, les perspectives pour la presse écrite et l'audiovisuel public. Audiovisuel, presse écrite : tous les médias traditionnels, publics comme privés, sont particulièrement touchés par la crise économique et financière mondiale. La disparition de France-Soir, mais aussi de nombreux quotidiens de province, la quasi-faillite de Paris Normandie – car la presse régionale, qui a longtemps mieux résisté que ses consoeurs, commence à être également touchée –, voilà quelques exemples, parmi tant d'autres, des dommages irréversibles causés par la crise que nous traversons.
Le Gouvernement et la majorité s'attachent, avec la plus grande détermination, à soutenir ce secteur stratégique. En effet, les perspectives budgétaires actuelles nous font porter l'effort sur le système de distribution de la presse. Ainsi, notre majorité a procédé in extremis au sauvetage du distributeur Presstalis, dont le dossier avait été laissé au fond d'un tiroir par nos prédécesseurs. Préparer l'avenir, voilà maintenant notre tâche dans ce domaine.
Nous appelons à une action volontariste, comme l'a très bien démontré Michel Françaix dans son rapport consacré à ce sujet. Une politique de soutien à la presse citoyenne contribue au pluralisme des idées que, bien évidemment, nous ne remettons nullement en cause. La participation des moyens publics doit s'adapter aux besoins essentiels de chaque titre. Le développement du numérique nous invite à accompagner cette mutation irréversible.
Mais en matière d'audiovisuel public, outre la crise économique, c'est bien l'irresponsabilité du gouvernement précédent qui a fragilisé encore davantage le groupe France Télévisions.