Monsieur le ministre de l’éducation nationale, cela fait plus d’un an que nous appelons votre attention sur la réforme des rythmes scolaires, que vous jugez utile alors que, selon de nombreuses enquêtes d’opinion, une majorité de nos compatriotes ne la comprennent pas. Vous n’entendez ni ne comprenez la majorité des maires – sans doute est-ce par manque d’expérience, puisque vous n’avez jamais été élu localement. Le président de l’Association des maires de France, Jacques Pélissard, vous a d’ailleurs écrit récemment que vous interprétiez les chiffres à votre façon.
Cette opinion est aussi largement partagée par les professeurs des écoles, si l’on en croit un grand quotidien du soir qui, le 13 février dernier, faisait état de leur constat d’échec. Ainsi, le SNUIPP-FSU, syndicat largement majoritaire auprès des enseignants du primaire, réitère avec force sa demande d’une réécriture totale du décret d’application.
Pour ce syndicat, pourtant peu suspect de sympathies envers ma famille politique, 75 % des personnels interrogés constatent une dégradation des conditions de travail et ce taux grimpe à 84 % si l’avis du conseil d’école n’a pas été pris en compte. Seuls 22 % des professeurs des écoles estiment que le changement a amélioré l’apprentissage des élèves. Dans les deux tiers des écoles, aucune réflexion spécifique n’est engagée pour les classes maternelles.
Monsieur le ministre, vous avez souhaité qu’au fronton de nos écoles figure la devise de la République : liberté, égalité, fraternité.