Je vous remercie, messieurs, au nom du groupe SRC, pour tous les éléments, certes toujours plus inquiétants, que vous venez de nous communiquer à propos du réchauffement climatique.
Le 5 février dernier, l'Organisation météorologique mondiale annonçait que l'année 2013 avait été la sixième année la plus chaude depuis 1850, et les treize années qui viennent de s'écouler figurent parmi les plus chaudes jamais observées sur la planète. Le 5e rapport du GIEC sur l'évolution du climat présenté fin 2013 a clairement réaffirmé l'influence humaine sur le changement climatique puisque l'évolution du climat constatée au cours des 150 dernières années ne peut s'expliquer qu'en incluant les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine dans le calcul.
Je salue les déclarations communes de Barack Obama et de François Hollande en vue d'un accord mondial ambitieux sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, accord qui devrait se concrétiser lors de la Conférence sur le climat qui se tiendra à Paris en 2015.
Les députés de la Commission du développement durable se sont mobilisés sur cette question, créant une mission d'information sur les conséquences géographiques, économiques et sociales du changement climatique en France qui, en sus du travail d'analyse qu'elle va mener, contribuera à la préparation de cette Conférence de 2015. Quelles suggestions pourriez-vous faire pour nous aider à mener à bien cette deuxième mission ?
Les citoyens sont de plus en plus sensibles à la question du réchauffement climatique et nombreux sont les consommateurs qui souhaitent avoir des informations sur l'impact des produits qu'ils achètent. Mais cette demande est encore rarement associée à un changement de comportement. Comment mieux associer les citoyens et les consommateurs à la lutte contre le réchauffement climatique ?
Ce réchauffement aura un impact sur les cultures puisqu'il favorisera le développement de nouvelles maladies et l'apparition de nouveaux ravageurs. Comment anticiper cet impact pour prévenir plutôt que d'avoir à guérir, en matière de choix des espèces, des investissements, etc.?
Puisque vous parlez d'adaptation, quelle chronologie proposez-vous au monde agricole, en particulier aux viticulteurs et aux sylviculteurs qui ne peuvent s'adapter du jour au lendemain ?