Intervention de Vincent Feltesse

Séance en hémicycle du 31 octobre 2012 à 10h00
Projet de loi de finances pour 2013 — Médias livre et industries culturelles

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Feltesse :

Madame la ministre, après mes collègues Lagarde, Langlade et Bourguignon, je reviens sur la situation des librairies indépendantes.

Si nous intervenons sur cette question, c'est qu'il y a un véritable état d'urgence culturelle ; nous pouvons nous demander si nous n'avons pas perdu quelques années, voire dix ans. Nous avions un socle fondamental avec la loi du 30 août 1981 sur le prix unique du livre. Ces dernières années, les mutations ont été importantes : renchérissement du coût des loyers et du foncier en centre ville, centralisation avec l'urbanisme commercial, diffusion par le numérique.

Or ces dernières années, il y a eu beaucoup de discussions, de commissions, de rapports, il y a eu les Entretiens de Valois sur le spectacle vivant et les assises de Lyon. Mais concrètement, qu'a-t-on fait, au-delà du label de librairie indépendante de 2009, dont le principal levier est de demander aux collectivités locales l'exemption de la CET – la contribution économique territoriale ? C'est un pas, certes, mais ce n'est pas suffisant.

Ce matin, nous avons appris la disparition de la librairie du Moniteur, librairie spécialisée dans le domaine de l'architecture en centre ville à Paris. Et nous connaissons tous d'autres exemples à travers la France. Ce bien précieux est en train de disparaître et je ne voudrais pas que, de la fierté que nous ressentons à vivre dans un pays où il y a des librairies, nous passions à la nostalgie.

Vous avez pris des premières mesures fortes en revenant à la TVA à 5,5 % : alors que l'excédent brut d'exploitation des libraires – l'EBE, puisque nous parlons d'entreprises – n'était plus que de 1 %, la hausse de la TVA, c'était la mort de tout le réseau des libraires indépendants.

Vous avez pris une autre mesure, dans un contexte budgétaire très contraint, comme l'a rappelé Martine Faure, en maintenant les crédits du livre.

Madame la ministre, quelles sont les autres pistes ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion