Intervention de Rudy Salles

Réunion du 19 février 2014 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRudy Salles :

Au nom du groupe UDI, je vous félicite d'avoir dirigé le CNRS avec succès, dans un contexte de grandes mutations, au premier rang desquelles la toute nouvelle autonomie des universités. En 2010, vous souligniez déjà que l'autonomie était vitale pour la recherche : elle est désormais effective.

La crise des vocations scientifiques est particulièrement inquiétante. Le CNRS entend-il jouer un rôle, et lequel, pour encourager ces vocations, en particulier les vocations féminines, encore moins nombreuses ?

On a récemment parlé de fuite des start-up et des doctorants vers la Californie et ailleurs. Les dispositifs d'accueil et les perspectives de carrière des jeunes chercheurs en France permettent-ils d'éviter que l'investissement public dans la formation ne profite à des pays et à des centres de recherche étrangers ? Comment pensez-vous améliorer l'attractivité de la France pour les chercheurs ?

La Cour des comptes a rendu en juin 2013 un rapport globalement positif sur la gestion du CNRS. Elle pointait toutefois des faiblesses : une certaine incapacité à capter les crédits de recherche européens, qui sont pourtant en croissance ; une insuffisante maîtrise des charges de personnel, qui croissent à un rythme soutenu alors que les besoins d'équipement sont criants ; une grande complexité des aides aux entreprises ; une trop faible valorisation économique de la recherche. Comment comptez-vous remédier à ces problèmes ?

Enfin, de nombreuses universités et unités de recherche ont renoncé à s'abonner à de prestigieuses revues scientifiques anglo-saxonnes, qui abusent de leur position dominante et augmentent exagérément leurs prix. La France est victime de la politique à courte vue qui a jeté les chercheurs dans la gueule du loup : ces revues font payer aux chercheurs les publications dont leur carrière dépend, tout en fixant des prix d'abonnement prohibitifs. Le CNRS entend-il mettre fin à cette politique, et favoriser des revues européennes publiées dans des langues européennes, d'accès libre, ce qui mettrait fin à cette soumission à des intérêts privés ?

Le groupe UDI votera en faveur de votre reconduction.

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