Monsieur Fuchs, vous avez évoqué la valorisation du travail effectué par le CNRS et parlé des nombreuses publications de cet organisme. Mais, derrière cette excellence, il y a des chercheurs et des chercheuses.
Or, depuis 2010, le CNRS a vu la suppression de 500 postes de titulaires et de 1 500 contrats à durée déterminée. Et l'examen du budget 2014 laisse supposer la disparition de 842 emplois à temps plein. Je souligne également la situation dramatique des personnels précaires : les docteurs ne peuvent pas bénéficier des mesures prévues par la loi Sauvadet. Je n'ai pas l'impression que vous ayez manifesté une grande détermination pour résoudre ces problèmes.
Les conditions de travail se sont détériorées ; certains chercheurs parlent de souffrance au travail. Mme Attard a évoqué cette situation. Comment allez-vous affronter ce problème ? Allez-vous faire preuve de plus de détermination pour arracher des moyens nouveaux pour votre organisme, ou allez-vous jouer sur le personnel d'appui, en mutualisant et en augmentant les charges de travail ? Envisagez-vous la suppression de certains laboratoires ? Bref, comment comptez-vous gérer la pénurie alors que vous affirmez vouloir rechercher l'excellence en recherche de base ?
Vous avez évoqué la loi Fioraso du 22 juillet 2013 et le rôle nouveau, ou plutôt le poids nouveau, des régions. Vous voulez à tout prix favoriser l'innovation. Quelles sont les conséquences de cette loi pour la stratégie du CNRS ? Y a-t-il d'ailleurs un changement, ou estimez-vous qu'il existe une continuité avec les politiques précédentes ?
Le groupe GDR s'abstiendra sur votre reconduction.