Intervention de Jean-Pierre Le Roch

Réunion du 19 février 2014 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Le Roch :

Ma question porte sur l'encadrement des activités de recherche. Le CNRS a mis en place un dispositif de suivi des temps destiné aux chercheurs : le logiciel TEMPO doit permettre de suivre les temps consacrés par les chercheurs à différents projets nécessitant une justification – projets européens, et BPI-France, par exemple. Sont concernés les agents travaillant sur un projet de recherche, les agents qui valident ces déclarations et les administrateurs gestionnaires impliqués dans la gestion de projets nécessitant un suivi des temps.

Si l'objectif est compréhensible, on peut s'interroger sur les caractéristiques de ce nouvel outil. La recherche se fait sur un temps long, et chaque chercheur s'organise comme il l'entend : lui demander de détailler son activité par journée ou par demi-journée pose de nombreux problèmes pratiques.

Pourquoi avoir mis en place ce logiciel ? Alors que les chercheurs déclarent déjà le nombre de jours passés chaque mois à leurs projets de recherche, l'échelle de la journée, voire de la demi-journée est-elle pertinente ? Ces impératifs comptables ou administratifs ne nuisent-ils pas au temps consacré à la recherche elle-même ? Cette approche est-elle exigée par l'Union européenne, ou bien n'est-on pas ici plus royaliste que le roi ?

Plus largement, à long terme, de tels contrôles ne peuvent-ils pas constituer un frein à l'attractivité du métier de chercheur ?

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