Intervention de Bruno Lasserre

Réunion du 19 février 2014 à 17h00
Commission des affaires économiques

Bruno Lasserre :

Et près de 15 % de nos concitoyens sont en situation de précarité énergétique, c'est-à-dire n'arrivent pas à payer leurs factures d'électricité ou de gaz. Le coût de l'énergie est également déterminant pour la compétitivité des industries électro-intensives.

La libéralisation du marché du gaz a plutôt été un succès pour les entreprises : aujourd'hui, 45 % d'entre elles s'approvisionnent auprès d'un autre fournisseur que l'opérateur historique, GDF. Mais seuls 13 % des particuliers ont, eux, fait jouer la concurrence, alors que des fournisseurs proposent des prix très inférieurs à ceux de GDF. Nos concitoyens n'ont pas confiance ou pensent qu'il existe un tarif unique du gaz. De la pédagogie serait nécessaire. Nous avons recommandé un démantèlement progressif des tarifs réglementés du gaz. Le Gouvernement nous a entendus et devrait soumettre au Parlement un texte abrogeant ces tarifs pour les entreprises. Peut-être faudrait-il aussi envisager un calendrier pour l'évolution des tarifs appliqués aux particuliers. En effet, ces tarifs réglementés ne jouent plus aujourd'hui de rôle de protection. La preuve a été apportée en Allemagne et au Royaume-Uni que des prix de marché pouvaient être inférieurs à des tarifs réglementés. Je ne dis pas qu'il faut aller dans cette voie, mais qu'il faut aborder le sujet sans tabou.

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