Intervention de Nicolas Dufourcq

Réunion du 19 février 2014 à 9h30
Commission des affaires économiques

Nicolas Dufourcq, Directeur général de Bpifrance :

En 2013, Bpifrance a fait une proposition de création d'un fonds mutualiste à la profession, mais cette dernière a refusé de participer financièrement. Il y a un problème de fond : les armateurs ne sont pas prêts à partager le risque des autres, contrairement à d'autres professionnels comme le bâtiment.

Le Fonds bois, destiné à financer les scieries, est en renouvellement. Il sera doté de 20 millions d'euros supplémentaires pour participer au développement de l'ameublement. L'objectif est de lutter contre le scandale que constitue la transformation à l'étranger, puis le rapatriement sous forme de produits finis, du bois issu de la forêt française.

Nous finançons des start-ups étrangères dès lors qu'elles créent de l'emploi en France. C'est le critère que nous suivons.

Il y a des discussions pour renouveler les modalités du prêt étudiant garanti par l'État, avec le Trésor et la Banque européenne d'investissement pour le volet Erasmus.

De façon indirecte, nous sommes les grands financeurs de la transmission car nous garantissons de 50 à 70% du montant des emprunts accordés par les banques privées à cette occasion.

Nous créons des plateformes communes avec les conseils régionaux afin de tendre vers le « guichet unique ». Mais il reste d'autres réseaux d'aides aux entreprises qui demeurent à l'écart d'une telle initiative : les chambres de commerce, les financements européens et le réseau Entreprendre.

Accordons-nous des prêts à l'embauche ? En réalité, c'est la raison d'être de nos prêts de développement, qui servent dans leur très grande majorité à recruter de nouveaux salariés.

Je ne crois pas que les levées de fonds supérieures à 250 000 euros soient les plus difficiles à mener. Il me semble plutôt que ce soit pour la tranche 50 000 - 100 000 euros que nous soyons le plus dépourvus d'outils.

Constellium est une très belle société. Nous sommes présents au conseil d'administration, où nous exerçons notre influence en proportion de notre participation – minoritaire –, et faisons valoir notre position.

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