Une telle interdiction de travail pour les stagiaires, entendue de manière absolue et sans exceptions, serait inadaptée à la réalité et incohérente avec certaines orientations prises par le ministère du travail, notamment en ce qui concerne les machines dangereuses. Cette interdiction reviendrait en effet à réduire considérablement l’intérêt du stage et en particulier des formations en milieu professionnel, dans certains domaines où l’usage des machines dangereuses est nécessaire et fait partie du coeur de métier.
L’argumentation développée dans l’exposé sommaire de l’amendement no 84 est d’ailleurs contestable. Le fait que le stagiaire soit en formation doit justement lui permettre de travailler sur des machines potentiellement dangereuses, sans quoi il ne pourra pas apprendre ou découvrir un métier qui nécessite l’usage de ces outils. S’il ne peut les utiliser, il ne pourra pas réellement découvrir le milieu professionnel concerné. Cela entre en contradiction avec ce que le ministère du travail cherche par ailleurs à faire.