J’évoquais à l’instant la question de l’attractivité des formations professionnalisantes, mais aussi celle de la cohérence globale de la politique en matière d’alternance, qui se pose à l’ensemble d’entre nous.
Je voudrais insister sur le fait que, alors que l’alternance est unanimement reconnue aujourd’hui comme le mode d’insertion professionnelle le plus efficace pour les jeunes, toutes les décisions prises dans ce domaine depuis maintenant presque deux ans ont pour conséquence une régression du nombre de jeunes accueillis en formation par les entreprises : moins 8 % d’apprentis et moins 10 % de contrats de professionnalisation pour la seule année 2013 par rapport à 2012.
Le stage est une modalité essentielle des formations professionnalisantes et les besoins – en termes quantitatifs – sont importants. Pour ne citer que quelques exemples, plus de quarante semaines de stage en entreprise sont obligatoires dans les cursus d’ingénieur – c’est ce que rappelle notamment la commission des titres d’ingénieur –, 50 % des diplômés en moyenne ont une promesse de recrutement avant leur sortie de l’école et même 100 % dans les trois mois.
Ne pas se préoccuper de l’employabilité et de l’insertion professionnelle au moment où l’on parle des stages, c’est faire fausse route. Or vous aurez noté que cette question a, selon le souhait de la majorité, été traitée exclusivement par la commission des affaires sociales. La commission des affaires culturelles et de l’éducation n’a pas eu à en délibérer. Je note donc que la question de la formation n’a pas pu être suffisamment discutée s’agissant de ce texte. On a là affaire à une vision idéologique et dogmatique que je rejette tout à fait.