Intervention de Jean-Luc Laurent

Séance en hémicycle du 25 février 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Société nationale des mines

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Laurent :

Monsieur le ministre du redressement productif, nous partageons la conviction qu’une politique de compétitivité ou, plus justement, une politique de production est indispensable dès lors qu’une nation cesse de se rêver, à juste titre, en économie post-industrielle, structurée par les services à la personne, la valorisation de son potentiel touristique, la production de biens immatériels et le triomphe des industries financières si chères à la Fédération bancaire française ou à la direction du Trésor.

Au mouvement républicain et citoyen, nous partageons cette conviction, cette vision d’une nouvelle France industrielle, et l’exigence de compétitivité. Nous savons que cette politique ne peut pas se réduire à une réduction du coût du travail et à la baisse du salaire indirect et des prestations sociales.

Une politique de compétitivité, une politique de production, c’est d’abord une politique industrielle comme l’avait bien établi le rapport de Louis Gallois.

Deux ans d’action ont démontré que le redressement productif n’est ni un slogan ni un service de soins palliatifs, mais une politique utile, une politique de salut public.

La semaine dernière, vous avez fait des annonces importantes en matière de politique minière pour la France. Au-delà de la révision du code minier, que le Parlement examinera prochainement, vous avez annoncé la création d’une société nationale des mines.

Doter la France d’une politique minière n’est pas un archaïsme sépia ou un retour vers le futur, mais bien une contribution au réarmement de notre pays, de notre économie, dans la compétition économique.

La France doit construire son approvisionnement en matériaux métalliques et valoriser les potentialités de son sous-sol : c’est un enjeu de souveraineté, c’est un enjeu d’indépendance nationale.

C’est pourquoi, monsieur le ministre, après avoir surpris beaucoup de monde la semaine dernière – et n’y voyez surtout pas un reproche de ma part –, pouvez-vous éclairer la représentation nationale sur cette nouvelle politique et le calendrier de sa mise en oeuvre ?

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