Intervention de Arnaud Montebourg

Séance en hémicycle du 25 février 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Société nationale des mines

Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif :

Monsieur le député, la politique industrielle du Gouvernement, c’est le retour de l’État fort, d’abord par l’organisation de la résistance économique, pour sauver nos outils industriels, comme l’illustre notamment la prise de participation de l’État dans cette grande entreprise française, qui va organiser sa renaissance : je veux parler de PSA.

C’est également le lancement des trente-quatre plans de la nouvelle France industrielle, avec l’industrie française. C’est aussi la remise de l’ordre dans un secteur très troublé, par exemple les télécoms.

C’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’organiser l’entrée dans la bataille mondiale du contrôle des matières premières. Nous avons des industries d’innovation technologique, qui ont besoin de sécuriser leurs approvisionnements, en particulier leur prix, dans des matériaux parfois très rares, que l’on appelle justement les « terres rares ».

Nous ne disposons plus en France que de deux acteurs miniers – Areva et Eramet –, qui sont des acteurs spécialisés, et non pas généralistes. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons uni l’Agence des participations de l’État, qui gère ses 68 participations, pour un montant d’environ 70 milliards, et le Bureau de recherches géologiques et minières, doté d’un grand savoir-faire historique, qui dispose de la science de l’exploration et de l’exploitation des sous-sols, et qui vend ses services à d’autres pays dans le monde.

L’objectif est d’abord de répondre à nos demandes, sur notre propre territoire, y compris dans certaines régions d’outre-mer, par exemple en Guyane, où le Président de la République a dit aux collectivités locales qu’il serait souhaitable qu’une compagnie publique exploite l’or, avec lesdites collectivités, pour faire reculer l’orpaillage illégal et clandestin.

C’est aussi le cas s’agissant des territoires du monde, qui demandent où est donc passée la France. Eh bien, monsieur le député, la France est de retour, et c’est par cette politique minière que nous le ferons !

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