Intervention de Bruno Le Roux

Séance en hémicycle du 25 février 2014 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur l'autorisation de la prolongation de l'intervention des forces françaises en centrafrique débat et vote sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, chers collègues, le débat que nous avons aujourd’hui est grave, nécessaire, mais aussi délicat.

Nécessaire bien sûr, parce que l’article 35 de la Constitution prévoit l’autorisation par le Parlement d’une intervention extérieure dépassant quatre mois. Nécessaire aussi car l’action de nos forces armées en Centrafrique ne peut réussir sans le soutien de la nation. Et ce soutien – ce consensus, je l’espère – ne peut exister s’il n’y a pas de débat.

Mais l’exercice est également délicat. En raison du calendrier parlementaire, il se tient alors que l’opération Sangaris en Centrafrique n’a que deux mois et demi. À l’heure des nouvelles technologies et de l’actualité en continu, les cycles de l’information sont sans cesse plus courts et plus nombreux. Aussi le lancement de cette opération peut-il sembler avoir eu lieu il y a une éternité. Il commence même, aux yeux de certains commentateurs, à s’enliser. Mais que sont deux mois et demi pour un pays plongé depuis des décennies entières dans un chaos politique ancien et complexe, qui a fini par ébranler l’unité même de son peuple ?

Car il faut le rappeler : si le Président de la République a décidé de déclencher l’opération Sangaris quelques heures seulement après le vote de la résolution 2127 des Nations unies, c’est pour enrayer une spirale de violence qui menait tout droit la République Centrafricaine vers son autodestruction, vers un génocide.

À ce titre, la rapidité et l’efficacité avec lesquelles les forces françaises se sont déployées à plusieurs milliers de kilomètres de nos frontières ont permis d’éviter le pire. Je tiens d’ailleurs à remercier et à saluer tous les personnels de la défense qui ont contribué, directement ou indirectement, à atteindre l’objectif immédiat de Sangaris : empêcher des crimes de masse qui auraient signé la fin de la Centrafrique et la déstabilisation des pays voisins.

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