C’est une constante de notre diplomatie politico-militaire depuis 1945 et nous y sommes profondément attachés.
Nous avions soutenu l’opération Sangaris car la France sert, dans un pays à feu et à sang, une mission noble, juste et finalement conforme aux valeurs de la République. Pouvait-elle, sans rien faire, sans rien dire, cautionner des pillages, des viols, des massacres confessionnels et ce qui aurait inexorablement débouché sur un génocide ? Nous ne le pensions pas en décembre, nous le pensons toujours pas aujourd’hui. Détourner le regard de cette région du monde où la France a une histoire si particulière serait incompréhensible.
En décembre, avant d’exprimer la position du groupe UMP, favorable à cette intervention, j’avais évoqué nos doutes et nos inquiétudes. La France était bien seule et elle l’est toujours. Le Président de la République a été, disons-le, bien imprudent dans cette affaire, passant de l’hésitation à la précipitation.