Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, chers collègues, je remarque d’emblée que ces débats sur les opérations militaires extérieures sont devenus fréquents. Non qu’il faille se réjouir de la nécessité d’intervenir à l’étranger ; mais on peut être satisfait de la capacité de la France à assumer ses responsabilités.
Je remarque aussi que ce vote intervient très tôt avant le délai de quatre mois au-delà duquel la Constitution impose le vote du Parlement. L’autorisation de prolongation inscrite dans la Constitution en deviendrait presque une autorisation d’emblée, et je me félicite de ce renforcement du rôle du Parlement.
Le déplacement de la délégation parlementaire en Centrafrique, avec la présidente Élisabeth Guigou, aura permis à plusieurs de nos collègues de prendre conscience des réalités locales ; pour un certain nombre d’entre eux, c’était manifestement utile. Et depuis la formation de ce Gouvernement, jamais le ministre de la défense ne s’était aussi souvent rendu devant notre commission. Je vous remercie, monsieur le ministre, pour votre disponibilité et pour le respect que vous témoignez à l’égard de cette noble Assemblée.
Le Parlement est régulièrement informé, quoi qu’en disent certains, et dès décembre 2013, une mission permanente de la commission de la défense, monsieur Jacob – c’est dommage, il ne m’écoute pas (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) – a été décidée par le bureau de notre commission. Cette mission, qui a été décidée en décembre, se déplacera dès la semaine prochaine dans les pays limitrophes concernés par les prépositionnements. Nous y accomplirons notre mission de contrôle, mais aussi de soutien à nos forces, contrairement à ce que certains esprits malveillants – ou peut-être mal informés – veulent faire croire.