Nous savons tous ici qu’une opération militaire implique une prise de risque. Ce n’est donc pas tant la question du risque et de son évaluation qui doit nous occuper que la mesure du danger qui guette la République Centrafricaine. C’est l’ampleur de ce danger qui justifie notre action et notre vote d’aujourd’hui.
Mes chers collègues, quelle serait la conséquence d’un retrait de la France ? À ce jour, nous avons toutes les raisons de craindre une immense guerre ethnique. Il en résulterait au mieux une partition de ce pays. Au pire, nous serions les témoins d’un génocide. Dans tous les cas, nous assisterions au suicide d’une nation.
Du point de vue stratégique, il faut affirmer ici que les conséquences d’une déstabilisation de cette région de l’Afrique se feraient sentir en Europe. les Français doivent en être conscients, l’Afrique est notre voisine et il est vain de nier la géographie. Le Livre blanc de 2012 a corrigé – heureusement ! – celui de 2008, le vôtre, monsieur Jacob…