Intervention de Pierre Lellouche

Réunion du 12 février 2014 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lellouche :

Effectivement, le désamour français pour la Russie devient préoccupant politiquement. Alors que nous sommes massivement supplantés par l'Allemagne, qui pour des raisons historiques a toujours eu une place très forte en Russie, le discours « anti-poutinien » ambiant ne facilite pas les choses. La France devrait être en mesure d'avoir de bonnes relations avec les États pour lesquels elle n'a pas d'affinités spécifiques : si nous ne devions discuter qu'avec les partenaires que l'on aime, le cercle serait bien restreint. Sur au moins deux affaires lourdes, le non-dialogue avec Moscou pose un problème : la Syrie et maintenant l'Ukraine. On ne trouvera pas de sortie de crise en Ukraine sans avoir de dialogue avec Moscou. L'Ukraine a droit à l'indépendance et nous devons aider les gens qui se battent sur la place Maidan. Les ministres des affaires étrangères de l'Union européenne ont enfin émis, lundi dernier, un communiqué dans lequel il est enfin fait référence au traitement épouvantable des prisonniers politiques en ce moment. Mais je regrette que dans ce communiqué, à aucun moment, il ne soit fait référence à la Russie. Nous avons un pays qui n'aime pas la Russie, en même temps nous n'avons aucun dialogue avec elle et sur l'Ukraine la France ne dit rien. Il faut infléchir cette politique.

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