Intervention de Thierry Mariani

Réunion du 12 février 2014 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Mariani, co-rapporteur :

Pour ce qui est de l'image de la France en Russie, il se trouve que je vais en URSS depuis 1976, ce une dizaine de fois par an ; nous y bénéficions toujours d'un capital de sympathie, mais notre image commence à dater et donc s'érode. C'est un peu la sympathie que l'on a pour un vieil amant, mais la fougue de la jeunesse s'est émoussée… Il y a toujours une affection naturelle, mais pas forcément suivie d'effet, malgré les efforts de certaines entreprises françaises, et l'on est derrière les Allemands. Pour dire les choses simplement, les Russes font du business avec l'Allemagne et viennent en vacances en France, s'ils réussissent à obtenir un visa.

Sur l'Ukraine, l'UE a totalement raté le coche. Elle a proposé 700 millions quand la Russie a mis sur la table 15 milliards. Notre réponse n'est pas à la hauteur des enjeux, aussi bien politiques qu'économiques. C'est ainsi qu'en décembre dernier, le président Barroso a refusé la suggestion russe d'un dialogue à trois, Europe, Russie et Ukraine. En outre, s'il y a des pressions russes sur l'Ukraine, qui sont dénoncées à juste titre, il ne faut pas oublier qu'il y en a aussi d'autres. Je vous renvoie aux propos de cette diplomate américaine rapportés il y a quelques jours : on en a principalement retenu la grossièreté vis-à-vis de l'Union européenne, mais il faut surtout écouter le reste, où cette personne explique quels responsables de l'opposition devraient ou non participer au futur gouvernement ukrainien : quelle ingérence !

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