C'est un débat que nous avons déjà eu, notamment lors de l'examen du projet de loi relatif aux organismes génétiquement modifiés et dans le cadre du Grenelle de l'environnement. Je vous rappelle que le comité de préfiguration d'une haute autorité sur les OGM a exprimé des doutes sérieux quant aux conséquences environnementales, sanitaires et économiques du seul MON 810. La volonté d'interdire toute culture de plantes génétiquement modifiées relève donc d'une forme d'obscurantisme, puisque cela reviendrait à faire obstacle à toute recherche dans ce domaine. Il faut laisser aux autorités sanitaires compétentes le soin de mesurer l'impact de leur culture sur l'environnement. Le ministre de l'agriculture lui-même a déclaré qu'il ne s'agissait pas de s'opposer par principe aux OGM, mais de répondre à l'arrêt du Conseil d'État à court terme, et à moyen terme de renégocier la réglementation au niveau européen.