Intervention de Christophe Caresche

Réunion du 26 février 2014 à 16h45
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Caresche, rapporteur :

Le débat est posé depuis plusieurs années. Nous ne sommes pas en phase de déflation mais plutôt de désinflation. Cette situation renvoie au rôle de la Banque centrale européenne et à sa capacité à mener une politique monétaire conciliante, sujets que j'aborderai dans le rapport d'information relatif à l'euro que je présenterai d'ici aux élections européennes.

S'agissant de l'attitude de l'Allemagne, je veux tout d'abord souligner que le nouveau ministre allemand chargé des affaires européennes, Michael Roth, a reconnu, le week-end dernier, que la politique allemande était un problème pour ses voisins et partenaires. Il faut ensuite relever que l'Allemagne a été, pour la première fois cette année, placée sous surveillance dans le cadre du mécanisme d'alerte relatifs aux déséquilibres macroéconomiques excessifs.

Notre objectif est maintenant de nous raccrocher à la croissance qui revient. Cela passe par deux moyens : une politique monétaire adaptée et la capacité de l'Allemagne à investir chez elle. Il n'est pas demandé à l'Allemagne un transfert de richesse, mais une coordination des politiques économiques.

L'Allemagne est en réalité très isolée sur ce sujet. Nous l'avons vu, avec Pierre-Alain Muet, lors de la conférence interparlementaire sur la gouvernance économique et financière au sein de l'Union qui s'est tenue à Bruxelles il y a un mois. Le discours tenu par nos collègues européens était favorable à une réelle coordination des politiques économiques et les Allemands sont alors apparus très isolés.

Quant à l'idée des arrangements contractuels, qui pourraient prendre la forme d'engagements, plus ou moins contraignants, à mener des réformes structurelles en échange d'un soutien financier, elle est massivement rejetée au sein du Conseil européen, en particulier par l'Espagne, qui estime avoir déjà réalisé assez de réformes structurelles.

Ce qui est certain, c'est que l'année 2014 sera décisive pour la zone euro.

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