Les éclairages qui nous ont été présentés ces derniers jours montrent que les marchés de l'électricité ont subi des chocs importants. Ceux-ci résultent de la faible taxation du carbone – voire de son inexistence –, de l'avènement du gaz de schiste, d'une baisse des prix de gros qui ont pour origine la compétitivité retrouvée du charbon et la présence croissante des énergies renouvelables au sein du mix énergétique.
Douze énergéticiens européens – dont GDF Suez – ont exposé il y a quelques semaines, dans un appel commun, les conséquences de cet écroulement du prix de l'électricité sur leur parc de production, notamment les centrales à gaz, et ont appelé à une redéfinition de la politique européenne de l'énergie. Observons au passage que le consommateur n'a pas noté sur sa facture les effets de cette baisse.
Denis Baupin, rapporteur de la commission d'enquête, et moi-même avons souhaité que deux voix s'expriment devant notre commission : celle de l'un des énergéticiens concernés par l'appel que je viens de mentionner, Mme Gwenaëlle Huet, directrice des affaires européennes de GDF Suez, et celle de M. Claude Turmes, Luxembourgeois, député européen du groupe écologiste, membre de la Commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie, et rapporteur, en juillet 2012, sur la proposition de directive relative à l'efficacité énergétique.
Conformément aux dispositions de l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958, je vais maintenant vous demander de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.