Reprenons les trois objectifs fixés par les décideurs européens.
S'agissant de la compétitivité, l'augmentation du prix pour le consommateur n'est pas forcément négative car elle l'incite à faire des efforts en termes d'efficacité énergétique. Pour autant, un certain nombre d'industriels, surtout les consommateurs intensifs en énergie, commencent à prendre position sur la différence de compétitivité des prix en Europe et aux États-Unis.
Quant à la sécurité d'approvisionnement, elle doit être assurée à 100 %. La crise nous a placés en situation de surcapacité, et nous constatons en Europe un phénomène rapide et massif de fermeture de centrales extrêmement flexibles : 50 gigawatts de capacité ont ainsi été supprimés au cours des deux dernières années. C'est regrettable, car si nous n'avons pas besoin aujourd'hui de toutes ces centrales d'appoint, il se pourrait qu'un jour nous en ayons besoin. Or, ce jour-là, nous ne les aurons plus.
En ce qui concerne le développement durable, nous avons largement atteint notre objectif de réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre en 2020 puisque nous en sommes déjà à 18 %, mais ce résultat est surtout dû à la crise qui a eu pour conséquence de diminuer la consommation.