J'ai indiqué tout à l'heure que nous oeuvrions, dans le domaine de la recherche-développement, à l'élaboration de nouvelles techniques de contrôle non destructif, qui nous permettent d'effectuer des contrôles en marche et donc de réduire le nombre de contrôles effectués pendant les arrêts de tranche. Nous développons également des techniques à distance permettant de réduire l'exposition du personnel à l'irradiation.
S'agissant des ressources humaines, le rapporteur nous a demandé tout à l'heure si nous serions en mesure de répondre à la demande, compte tenu du plan de charge à venir, ou s'il nous faudrait faire appel à des acteurs étrangers. Or, ces derniers frappant à notre porte, il est évident qu'ils entreront si nous ne sommes pas en mesure de disposer des ressources nécessaires pour répondre à la demande d'EDF. Il est donc essentiel que nous disposions d'une certaine visibilité : plus tôt nous connaîtrons ce plan de charge et la part de marché qui nous sera attribuée, mieux ce sera, d'autant que, si certains contrôles nous sont demandés directement par EDF, d'autres le sont par les chaudronniers. Il nous faudra donc attendre qu'EDF passe des contrats avec ses sous-traitants pour que nous passions les nôtres avec ces derniers.
Ainsi que je l'ai déjà souligné, nous sommes effectivement confrontés à des problèmes de recrutement. Aujourd'hui, ce sont plutôt des jeunes que nous embauchons. Comme nous devons ensuite les former, il faut compter douze à vingt-quatre mois pour qu'ils soient opérationnels. Afin de les attirer vers nos métiers, nous avons demandé à chaque adhérent du pôle nucléaire de Bourgogne, dont je suis le vice-président et où je représente les ETI, d'intervenir dans les écoles de tous niveaux – secondaire, BTS, DUT ou écoles d'ingénieurs – pour y présenter les différents métiers du nucléaire, notamment les métiers de contrôle.