Non. Au cours de nos visites de réévaluation de sûreté, nous avons identifié des défauts importants sur la cuve d'un réacteur de Tricastin, ce qui implique que son vieillissement posera des problèmes particuliers. Sur certaines centrales de 1300 mégawatts des bords de Loire, comme Belleville, la qualité des enceintes pose problème, ce qui appellera sans doute un traitement différencié. Je ne suis pas certain que les récupérateurs de corium soient identiques pour une unité de 900 et 1300 mégawatts. À Fessenheim, ce n'est pas un core catcher, mais un dispositif comparable qui a été installé. Le radier étant moins épais qu'ailleurs, on a trouvé le moyen de retarder, le cas échéant, la traversée d'un coeur fondu, mais le système offre moins de garanties qu'un récupérateur de corium.
Je vous confirme que la sûreté des réacteurs de Fessenheim est assurée, pour l'un, jusqu'en 2019, pour l'autre, jusqu'en 2021, sous réserve que ne survienne aucun incident non prévu et que nos prescriptions soient mises en oeuvre – à moins que l'arrêt soit intervenu entre-temps.
Selon certaines études, le work in blue aurait un bénéfice en termes de radioprotection collective, mais nous procédons encore à des analyses avant de rendre notre avis. Actuellement, tout le personnel porte la tenue de protection qui permet d'aller partout. Il semble que certaines personnes qui restent dans le bâtiment du réacteur pourraient s'en dispenser, à condition que le balisage des zones à problème soit extrêmement rigoureux.
Nous effectuons des inspections sur le démantèlement de Superphénix. Aucune difficulté particulière n'a été signalée, mais, dans l'attente d'une solution, l'atelier pour l'entreposage du combustible (APEC) sera maintenu plus longtemps que les autres installations.