Je fais partie des cinq députés qui ont voté contre l'inscription du principe de précaution dans la Constitution. Je pense, en effet, en tant que scientifique, qu'on supprime toute possibilité d'amélioration en arrêtant la science. D'ailleurs, au Japon, il y a eu moins de morts à Fukushima que dans des accidents d'avion ou de voiture. Je suis convaincu que la transition énergétique se fera vers le nucléaire et grâce à lui.
Votre rôle ne devrait-il pas consister à éclairer la réflexion par des statistiques ? Au lieu d'enfermer le pouvoir dans votre décision – parce que vous considérerez que le nucléaire est dangereux ou non –, mieux vaudrait répertorier les risques en évaluant leur probabilité. C'est ainsi que le pouvoir politique français s'est déterminé en faveur du nucléaire. Vous l'avez compris : l'avis du scientifique m'intéresse plus que celui du responsable.