Intervention de Pierre-Franck Chevet

Réunion du 13 février 2014 à 9h00
Commission d'enquête relative aux coûts passés, présents et futurs de la filière nucléaire, à la durée d'exploitation des réacteurs et à divers aspects économiques et financiers de la production et de la commercialisation de l'électricité nucléaire

Pierre-Franck Chevet, président de l'Autorité de sûreté nucléaire :

Certes, mais on peut travailler dix ans sur le sujet sans trouver autre chose qu'un chiffre extrêmement aléatoire, qui tendra vers zéro. On obtient des résultats plus robustes en s'éloignant de l'approche probabiliste, privilégiée par les Anglo-saxons.

Réfléchissons sur l'exemple de Fukushima. La France n'ayant pas les mêmes zones sismiques que le Japon, il y a très peu de risques qu'elle soit frappée par un tsunami. La méthode probabiliste pourrait l'inciter à ne rien faire. Cependant, il n'est pas impossible qu'un événement non prévu par les systèmes attaque brutalement plusieurs réacteurs d'une installation. Notre démarche post-Fukushima consiste donc à revenir aux fondamentaux physiques : pour sauver un réacteur, il faut de l'eau, donc des pompes, donc de l'électricité. C'est un raisonnement qui ne fait pas beaucoup de place à l'approche probabiliste, mais dans lequel je me sens très à l'aise.

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