Il faut préserver la complémentarité entre les lieux physiques et les lieux virtuels. L'exposition de 2025 doit être à la fois complètement réelle, avec des lieux que l'on visite, des endroits où l'on va, et totalement virtuelle, c'est-à-dire mondiale, sur l'ensemble des réseaux numériques à haut débit et des réseaux sociaux. Si la génération des 18-25 ans n'y contribue pas, ce ne sera pas son exposition. Or cette génération est mondiale. Elle partage des valeurs et des idées communes grâce à son habitude des jeux vidéo, des réseaux sociaux, des sites personnels où les utilisateurs sont exposés en permanences les uns vis-à-vis des autres.
Je veux évoquer à cet égard le projet de « Semaine des musées » sur Twitter que nous lancerons avec la Cité des sciences, la Réunion des musées nationaux, le Grand Palais, le Louvre, la Cité de la musique, le Palais de la Découverte, le Palais de Tokyo, le musée du quai Branly, le musée de l'Orangerie et le musée d'Orsay. Il s'agit d'un événement social medias, global et mutualisé sous l'égide de Twitter France. Chaque jour de la semaine sera consacré à un thème. Le lundi, par exemple, on traitera des coulisses – pour la Cité des sciences, la GTC, ou gestion technique centralisée. L'objectif est de montrer des aspects inconnus du public, mais aussi d'aider les jeunes à créer des schémas ou des petites vidéos qu'ils pourront twitter. L'exposition universelle de 2025 pourrait se relier à ce réseau, où toutes les créations, ne l'oublions pas, sont conservées : grâce à un moteur de recherche, on peut savoir tout ce qui a été dit à tel moment sur tel sujet sur Twitter.