Nous ouvrons aujourd'hui une séquence d'auditions consacrées au déploiement des réacteurs de troisième génération, et donc à l'EPR.
Lorsque l'on évoque la troisième ou la quatrième génération de réacteurs, on évoque davantage de sécurité, moins de combustibles et moins de déchets. Notre trajectoire est-elle fiable en la matière, sachant que l'on dit souvent que la troisième génération est assez peu différente de la génération précédente ?
J'insiste sur le fait que les questions de sûreté sont au coeur de nos préoccupations. L'EPR a été conçu pour être plus sûr que les réacteurs actuels. Cependant, la validation du processus de construction des deux centrales européennes n'a pas été acquise facilement et semble évolutive. Les années passant et la construction avançant, les autorités de sûreté posent des exigences nouvelles qui obligent à repenser les procédés.
Par ailleurs, les chantiers ont connu des vicissitudes de natures diverses, allant du non-respect du droit du travail à des défauts de construction en passant par des problèmes de sous-traitance, autant d'éléments qui peuvent nous conduire à douter de la sûreté de l'EPR, à l'approche de sa mise en service.
Pour répondre à ces questions, nous avons le plaisir d'accueillir M. Philippe Jamet, commissaire de l'Autorité de sûreté nucléaire, et M. Jacques Repussard, directeur général de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire.
Conformément aux dispositions de l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958, je vous demande, messieurs, de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.