Intervention de Jacques Repussard

Réunion du 27 février 2014 à 9h00
Commission d'enquête relative aux coûts passés, présents et futurs de la filière nucléaire, à la durée d'exploitation des réacteurs et à divers aspects économiques et financiers de la production et de la commercialisation de l'électricité nucléaire

Jacques Repussard, directeur général de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire :

Non, mais je considère qu'il y a là des choix de politique énergétique et de filière industrielle à faire. Il existe maintenant des objectifs de sûreté harmonisés par WENRA et, juste avant la catastrophe de Fukushima, la Direction générale de l'énergie et du climat avait saisi l'IRSN pour que nous proposions un projet de document-cadre concernant non pas seulement l'EPR stricto sensu, mais les règles de sûreté applicables en France à l'ensemble des réacteurs de troisième génération, ce qui, à l'époque, incluait les réacteurs de type ATMEA.

Ce document, que nous tenons à votre disposition, contient les recommandations de l'IRSN pour décliner les objectifs fixés par WENRA. Il a été transmis à l'ASN et, avec l'accord de celle-ci, il sera communiqué à l'industrie nucléaire pour débat. Il doit aider à mieux définir ce que l'on entend par réacteur de troisième génération et suggère des avancées qui constituent moins une révolution que des pistes d'optimisation. Ce document ouvre la voie à l'examen de différentes options de puissance et en particulier à la possibilité de « maintien en cuve » pour des réacteurs de moindre puissance. Il se penche également sur les conditions d'utilisation des systèmes passifs. L'AP-1000 conçu par Westinghouse comporte de nombreux systèmes passifs de sûreté et, si nous avons de sérieux doutes sur la fiabilité de sa démonstration de sûreté, nous n'en condamnons pas pour autant l'utilisation des systèmes passifs qui pourraient se révéler utiles dans l'avenir.

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