Chaque pays procède à l'approbation de la mise en service d'un nouveau réacteur selon des normes différentes. Cela étant, tous les pays qui envisagent la construction d'un EPR ont à peu près les mêmes exigences, qui sont celles de WENRA. Ce socle commun, qui concerne notamment les accidents graves, est solide. L'une des différences d'approche touche au contrôle-commande. Nous travaillons à renforcer la cohérence des normes européennes et internationales, en particulier en matière de sûreté.
Reste que le passage du contrôle-commande classique, avec relais, au contrôle-commande informatique est une évolution incontournable mais techniquement difficile, car il est compliqué de garantir la fiabilité d'un système de contrôle-commande informatique. Nous avons sur le sujet des discussions approfondies avec nos collègues finlandais et américains, mais divergeons pour l'instant sur l'approbation du système.
La France a rejeté la première proposition d'AREVA, mais juge satisfaisante la nouvelle proposition faite par le groupe. Les Finlandais ont également rejeté cette première proposition, leurs objections portant, d'une part, sur l'indépendance des modules, qui doivent pouvoir fonctionner de manière autonome, et, d'autre part, sur le cumul de défaillances qu'il est raisonnable d'anticiper.
Sur le premier point, nous considérons que les réserves des Finlandais sont sans objet ; sur le second point, les exigences finlandaises dépassent très largement ce qui est requis par les normes internationales. J'ajoute que nous sommes en avance sur les Finlandais, car l'EPR n'est pas le premier réacteur pour lequel nous mettons en place un contrôle-commande informatisé ; cela a déjà été fait pour les quatre réacteurs du palier N4.