Intervention de Bérengère Poletti

Réunion du 12 février 2014 à 16h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBérengère Poletti :

Au nom du groupe UMP, je vous remercie, madame la ministre, de votre présence et de l'esprit de votre intervention. Les problèmes que rencontrent les personnes handicapées sont tels que nous en restons toujours au stade de la réflexion et du projet. Nous n'en avions pas fini au terme des mandats de M. Jospin, de M. Chirac, de M. Sarkozy, et nous n'en aurons pas fini au terme de celui de M. Hollande. Nous devons véritablement nous efforcer, ensemble, d'améliorer l'environnement des personnes handicapées en état de souffrance sociale.

J'ai réagi exactement comme vous au reportage télévisé que vous avez évoqué : ma première pensée est allée à tous ceux qui travaillent dans les établissements accueillant des handicapés, qui y donnent de leur personne et pour qui la révélation sans précaution de tel ou tel dysfonctionnement survenu ailleurs peut être délétère.

Envisagez-vous de réformer la tarification de ces établissements, fondée pour l'essentiel sur leur historique, ce qui n'est pas très juste ?

Dans ma région, l'ARS retire des moyens consacrés au maintien de jeunes adultes dans des établissements pour enfants et adolescents, régi par l'amendement Creton. Il semble qu'il n'en aille pas de même ailleurs. Comment expliquer cette apparente distorsion ?

S'agissant de l'accessibilité, on a beaucoup fait malgré tout, notamment dans les communes rurales, où la tâche est pourtant difficile. Je le constate dans ma circonscription. La situation est pire dans les grandes villes ; il suffit de prendre le métro pour s'en apercevoir.

Quant à l'accès au logement, il est souvent plus coûteux de construire des logements ou des bâtiments adaptés aux personnes handicapées, parce que les normes ne sont pas les mêmes que pour les bâtiments classiques. Puisqu'il est question de simplifier les normes, pourquoi ne pas les adapter d'emblée à l'accueil de personnes handicapées ? La largeur des portes en est un exemple, fréquemment cité.

J'en viens à la barrière d'âge entre le handicap et la dépendance, qui reste fixée à 60 ans alors que l'âge légal de la retraite a été reporté à 62 ans, ce qui n'est pas juste. À cette question, que je pose depuis longtemps, on me répond généralement que des études financières sont en cours, mais je n'en obtiens pas les résultats. Pouvez-vous m'en dire plus ?

Dans son excellent documentaire Mon fils, un si long combat, la journaliste Églantine Emeyé évoque la bataille qu'elle a dû livrer comme mère d'enfant polyhandicapé et la quasi-incapacité de la maison départementale des personnes handicapées à l'aider à trouver un établissement pour son fils. Peut-être s'agit-il d'une spécificité parisienne, mais il est aberrant qu'elle ait été envoyée dans des établissements dont on savait qu'ils ne pouvaient offrir à son fils une place ou des soins adaptés à son âge. Avez-vous vu ce film ? Qu'en pensez-vous ?

S'agissant enfin de l'obligation d'employer des personnes handicapées dans le secteur public, il semble que l'éducation nationale soit loin du compte.

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