Intervention de Véronique Massonneau

Réunion du 12 février 2014 à 16h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Massonneau :

Je m'exprimerai au nom du groupe écologiste. Madame la ministre, la loi sur les retraites a ramené de 80 % à 50 % le taux d'incapacité requis pour bénéficier de la retraite anticipée en tant que travailleur handicapé, mais la suppression, même progressive, de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) est mal vécue, ce qui est compréhensible. Pouvez-vous nous assurer que le Gouvernement restera vigilant sur ce point ? Est-il envisageable de revenir sur cette mesure si ces craintes se confirment et si les problèmes se révèlent plus importants que prévu ?

Pour la cinquième fois, le Conseil de l'Europe a condamné la France pour sa mauvaise prise en charge des enfants autistes dans les écoles. Vous avez annoncé en mai dernier, dans le cadre du troisième plan autisme, dix mesures-phares qui vous ont valu plusieurs attaques, notamment de la part de Mme Olivia Cattan, présidente de l'association Paroles de femmes et porte-parole de SOS Autisme. Sans m'attarder sur ces critiques auxquelles vous avez largement répondu, j'aimerais que vous nous exposiez ce plan plus en détail. Qu'en est-il de l'intégration des enfants autistes dans les classes dites ordinaires ? Quel accompagnement médical et social pour l'enfant et pour sa famille ? Quel accompagnement pour les adultes autistes ? Comment intégrer les autistes dans le monde professionnel ?

Enfin, l'Association des paralysés de France (APF) a publié hier un panorama de l'accessibilité des villes dont le résultat est très mitigé. À peine plus de la moitié des écoles et 42 % des réseaux de bus sont accessibles aux handicapés. Le constat est analogue s'agissant des commerces de proximité et des cabinets médicaux. Dans ma circonscription, de nombreux commerçants s'affolent, bien qu'ils aient eu dix ans pour se préparer. En effet, la loi de 2005 fixait à 2015 l'accessibilité dans les villes. Cet objectif semble désormais inaccessible, si vous me permettez ce jeu de mots. Quelle politique incitative mener ? Comment le Gouvernement peut-il jouer son rôle auprès des collectivités pour éviter que le retard ne s'aggrave ?

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