J'avais eu l'occasion de vous rencontrer avec ma collègue Émilienne Poumirol, dans le cadre de la mise en place d'un groupe de travail sur le tourisme de mémoire ; je serais heureuse, d'ailleurs, que d'autres collègues s'y associent, car beaucoup reste à faire en ce domaine. Aujourd'hui, 57 % de projets labellisés ont un caractère culturel ou touristique.
Quid du tourisme de mémoire pour les territoires de l'arrière, particulièrement mobilisés sur le sujet ? En Saône-et-Loire, la dynamique va au-delà des quatre projets labellisés : elle implique non seulement les élus, mais aussi les citoyens. L'échange intergénérationnel peut être particulièrement enrichissant, en termes de transmission, pour la jeunesse.
Il faudrait aussi mettre à l'honneur l'engagement des femmes, qui, pendant que les hommes étaient au front, accomplissaient un travail quotidien dans les territoires. Les assises du tourisme de mémoire à Lille et à Arras ont montré, une nouvelle fois, la qualité de l'organisation sur les territoires du front ; mais beaucoup reste à faire pour les territoires de l'arrière qui ont, en la matière, un fort potentiel. Quels sont les projets qui y sont labellisés ? La mémoire de la Première Guerre mondiale est un enjeu fort pour les nouvelles générations, comme pour celles qui les ont précédées.