Je pense que nos débats vont dans la bonne direction. Il est loin le temps où le journal télévisé s'ouvrait par l'exil fiscal d'une coiffeuse de l'Ardèche vers Londres, comme ce fut le cas en 1999, alors que dix-huit mois plus tard celle-ci était rentrée sans que cela ne se soit su. En vérité, nous vivons une période d'intense globalisation, et la France n'est pas culturellement un pays d'émigration. Pour beaucoup de pays européen au contraire, l'idée d'expatriation est beaucoup plus ancrée parmi les populations, et pas uniquement pour des raisons économiques. Certains États comme la Chine ou les pays arabes mettent en place une véritable politique d'expatriation de leurs ressortissants, en lien avec leurs politiques d'exportations. Cette commission d'enquête doit donc se donner les moyens d'analyser l'action des États étrangers, notamment européens, qui parfois mettent en place des politique d'accueil fiscal à bas coût, pour les entreprises comme pour les personnes physiques : nous avons parlé de l'Irlande et du Portugal. En dehors de l'Europe, le Maroc est également en train de prendre cette direction. Pour conclure, nous devons être prudents dans la présentation de nos travaux, et veiller à ne pas faire preuve de repli sur nous-même à l'approche des élections européennes.