Jean-Marc Ayrault, auquel vous venez de dérober le flambeau, monsieur le Premier ministre, a tenu ici même un discours volontariste en juillet 2012. Il nous a promis le redressement dans la justice, il nous a dit que 90 % des Français ne payeraient pas plus d’impôts, que le chômage serait son combat central. On allait voir ce qu’on allait voir ! Eh bien, on a vu ! On a vu une explosion sans précédent de la pression fiscale, on a vu une explosion sans précédent du chômage qui, inexorablement, ronge la société et les familles !
Les mois passant, le Président de la République ne s’est pas contenté de s’accrocher à ses mensonges de campagne. Il a persévéré avec une constance qui mérite d’être soulignée, la constance de ceux qui s’entêtent, qui n’ouvrent jamais les yeux – qui, en un mot, sont dépassés par les événements. Pour finir de décrédibiliser sa parole, il a promis l’inversion de la courbe du chômage. II a promis la pause fiscale au moment même où sa majorité votait 12 milliards d’euros d’impôts supplémentaires, venant s’ajouter aux 38 milliards déjà ponctionnés depuis juillet 2012