Alors, si l’équipe demeure, qu’au moins la politique menée dans certains domaines change, conformément au message adressé par les électeurs ! Sinon, cela sera ressenti comme le déni du résultat des municipales ou comme la méconnaissance des attentes exprimées par le suffrage universel.
Ce qui change, en tout cas, c’est la situation parlementaire, avec une nouvelle donne à l’Assemblée nationale. Le gouvernement dirigé par Jean-Marc Ayrault, à qui je veux rendre hommage, pouvait s’appuyer sur trois groupes parlementaires qui y étaient représentés : les groupes socialiste, radical et écologiste.
La situation n’est plus la même. Le groupe socialiste compte aujourd’hui 291 députés, ce qui est considérable mais ne lui donne que deux voix de plus que la majorité absolue. Par ailleurs, en son sein, certains élus émettent, ce qui est légitime, des réserves, à même de retentir sur leurs votes.
Les Verts ayant quitté le Gouvernement, les votes du groupe écologiste seront plus aléatoires, moins prévisibles.
Les voix du groupe RRDP pourront être déterminantes pour l’issue de tel ou tel scrutin législatif.