La Cour des Comptes a, en effet, chiffré l'effort budgétaire que nous avions à fournir pour atteindre les 3 % en 2013 à 33 milliards d'euros. Avec un effet multiplicateur de 1, c'est 33 milliards d'impact sur l'économie, ce sont donc 400 000 emplois qui sont en jeu. Je l'ai dit, la semaine dernière, monsieur le ministre, notre économie est très fragile et il nous paraît primordial d'éviter l'effet récessif de mesures trop brutales.
Pour finir, je voudrais rappeler que le Président de la République, lors de son intervention du 14 juillet, nous a demandé de garder trois chiffres en tête : la dette publique, qui atteint 90 % du PIB ; le chômage, qui touche 10 % de nos concitoyens et le déficit commercial, qui atteint 70 milliards d'euros. Nous vous proposons de faire jusqu'à 33 milliards d'économies sur les niches fiscales anti-écologiques, de créer 500 000 emplois par la transition écologique dans l'isolation, les transports collectifs, les énergies renouvelables, de réduire la facture énergétique qui représente presque 90 % de notre déficit commercial.
Nous serons donc à vos côtés pour relever ces trois défis. Mais nous avons un message simple et clair : la réduction des déficits ne peut se faire au prix du chômage et de l'épuisement des ressources. (Applaudissements sur les bancs du groupe écologiste et SRC et sur plusieurs bancs du groupe GDR.)