Cette majorité qui est notre bien commun, qui procède de la volonté de nos concitoyens, c’est au Président de la République, dans la logique de nos institutions qu’il revient de la faire vivre et de l’entretenir. Cela suppose une méthode de travail fondée sur le respect commun et une collaboration parlementaire de tous les instants. Cela suppose que soient réunies les conditions pour que les orientations choisies par les Français en mai 2012 soient effectivement mises en oeuvre.
Reconnaissons que les institutions de la Ve République, telles qu’elles sont pratiquées et continuent de l’être, rendent plus que malaisée la pratique d’une démocratie parlementaire qui devrait constituer pour la gauche de cette assemblée une préoccupation constante.
Il est assez désolant de voir la classe politique française citer régulièrement en exemple l’Allemagne, où un accord de gouvernement a fait l’objet de deux mois de négociations publiques et transparentes, sans vouloir en tirer les conséquences quant au fonctionnement de notre propre démocratie.