En réalité, chacun en a bien conscience, le débat d’aujourd’hui concerne d’abord la majorité dans son ensemble. Depuis la semaine dernière, une fois évacuée la question de la participation gouvernementale, nous nous sommes revus, monsieur le Premier ministre et, aujourd’hui, nous vous avons écouté avec attention.
Nous avons noté les engagements que vous venez de prendre. Sur certains points, ils sont précis et datés. Nous avons entendu votre appel en faveur d’une nouvelle pratique législative réellement collaborative au sein de la majorité. Oui, nous avons entendu les mots et nous attendons désormais les actes. Au-delà du vote de confiance qui nous occupe aujourd’hui, la confiance de votre majorité, monsieur le Premier ministre, c’est sur chacun des textes que vous soumettrez au Parlement qu’il vous faudra la bâtir. Vous la gagnerez, cette confiance, par votre capacité, celle du Gouvernement et du Président de la République, à résister au poids des lobbies économiques, à la tentation des demi-mesures et au conformisme. L’écologie suppose le changement et le changement suppose clarté et détermination, ce qui n’a pas toujours été le cas depuis deux ans.
Monsieur le Premier ministre, ce n’est pas en fonction de la présence ou non de leurs représentants au Gouvernement que les écologistes souhaitent ou non la réussite d’un gouvernement. Nous souhaitons votre réussite parce que nous souhaitons la réussite de notre pays. C’est forts de leurs convictions et de ce sens des responsabilités qu’une majorité des députés du groupe écologiste voteront tout à l’heure la confiance à votre Gouvernement,