En vous écoutant, tout à l’heure, j’ai retrouvé ces millions de nos concitoyens qui m’ont parlé des mois durant et dans les yeux desquels j’ai lu ce qui ne suscite plus l’étonnement aujourd’hui mais qui, hélas ! je le crains, s’exprimera encore un peu à la fin du mois de mai prochain. J’ai revu les yeux remplis d’angoisse, de peur, de ceux qui m’ont dit se sentir sans futur ni destin partagé, ne plus savoir au juste qui ils étaient. Mais j’ai senti aussi battre au fond de leur coeur ce désir d’espoir,…