Je pense également au 21 avril 2002, au référendum de 2005 : à chaque fois, nous essayons les uns et les autres d’en tirer des leçons, d’analyser ce qui s’est passé, que ce soit dans le rapport entre les Français et leurs dirigeants ou entre la France et l’Europe.
La réponse n’est pas facile à trouver. Elle ne peut pas être, en tout état de cause, caricaturale.
Le Président de la République – d’autres ne l’avaient pas fait – a décidé de tirer un certain nombre de conséquences du scrutin, car il considère que ce que les Français attendent aujourd’hui, ce sont des résultats en matière d’emploi, de pouvoir d’achat, de réussite scolaire.
Pour cela, nous n’avons pas d’autre choix, dans le monde globalisé qui est le nôtre, que de mettre la France à un certain niveau. Nous le faisons déjà, depuis deux ans, en matière industrielle. Nous devons le faire sur le plan de la transition énergétique et s’agissant de l’école. Sans une industrie forte, sans la transition énergétique, sans une école au niveau d’un grand pays – car la compétition internationale se joue sur le savoir et l’intelligence –, nous n’y arriverons pas.
La seule chose que je vous demande, monsieur le président Jacob, au-delà du débat qui nous oppose les uns aux autres, c’est de considérer que le Gouvernement et la majorité prennent toute leur part de responsabilité. Vous avez bien compris qu’il y a eu un changement de Premier ministre, qu’il y a des débats, et c’est normal, au sein de la gauche. Mais que chacun prenne sa part de responsabilité !
Vous avez gagné les élections municipales. Je vous entendais dire, tout à l’heure, que c’est par défaut que le Président Hollande a été élu il y a deux ans. Outre que ces propos sont toujours inacceptables, je considère qu’un Président de la République est toujours légitime dès lors qu’il est élu.