Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 8 avril 2014 à 15h00
Déclaration de politique générale du gouvernement débat et vote sur cette déclaration

Manuel Valls, Premier ministre :

Un dernier mot. Nous voulons associer pleinement le Parlement, et je serai très sincèrement à l’écoute de l’opposition. Monsieur le président Sauvadet, j’ai une nouvelle fois apprécié votre ton, parce que je sais que vous partagez lucidement le regard qui est le nôtre sur la situation de notre pays : ma porte, ou du moins la voie du dialogue sera toujours ouverte.

À la majorité, je dis encore une fois quelle est ma conception du rôle du Parlement : je veux m’appuyer sur cette majorité pour conduire l’action de mon Gouvernement.

C’est essentiel pour conduire le pays dans la bonne direction. Vous êtes les représentants d’électeurs qui vous ont transmis un message. Nombre d’entre vous, et cela a été dit très justement par le président Jacob il y a un instant, ne méritaient pas de perdre vos villes. Vous avez été emportés par une vague et je sais ce que peut ressentir un maire qui a bien travaillé et qui a perdu sa municipalité. Cela est vrai aujourd’hui comme cela le fut en 2008.

Cela signifie que, moi, j’ai un devoir et que le Gouvernement a un devoir d’écoute et de présence, notamment, au Parlement. Le président Le Roux, le président de Rugy, le président Schwartzenberg l’ont dit. J’ai bien compris les exigences du groupe des radicaux. Nous devons donc poursuivre ce travail ensemble.

Moi, je n’ai pas peur de la majorité, je n’ai pas peur de la gauche.

Président Chassaigne, je vous le répète, au-delà de nos différences, moi, lorsque j’étais premier vice-président de région ou maire de ma ville, j’ai toujours gouverné avec les socialistes, les communistes et les écologistes. Et je suis sûr que compte tenu de ce qu’est la tradition communiste sur notre territoire et des propos que vous avez tenus à l’instant sur la France, le pacte républicain, la nécessité de hisser notre pays à un haut niveau industriel, votre attachement à la République, je suis convaincu que, sur bien des sujets, lorsque l’intérêt général est en jeu, nous pourrons faire un bout de chemin ensemble sans rien nier de nos différences.

Nos compatriotes de métropole, des outre-mer, de l’étranger, doivent sentir que la représentation nationale et le Gouvernement sont à leur écoute pour avancer et faire en sorte, oui, je le répète, que la France soit forte et juste parce qu’elle n’avance que lorsqu’elle est forte et juste.

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